Tête-à-tête avec Mai-Lan

Comment es-tu devenue illustratrice ?
J’ai fait une formation de design industriel aux Arts Déco à Paris. J’ai démarré en freelance un peu par hasard et très vite, je me suis retrouvée à faire de l’image de synthèse.

Mais j’avais envie de créer des objets ou de faire des travaux plus personnels, et j’ai choisi de devenir dessinatrice. Ce qui m’intéressait à l’époque, c’était de donner un côté caustique aux choses du quotidien, notamment à la vie citadine parisienne. J’ai envoyé un petit dépliant illustré à des rédactions, et très vite, j’ai démarré en dessinant pour les magazines Regards et Telerama. Parallèlement, je tenais le blog les bobodessins (lesbobodessins.fr).
J’ai commencé à travailler pour le 13 du Mois (magazine de société local et indépendant du 13e arrondissement de Paris, ndlr) il y a cinq ans. C’est assez naturellement que j’ai proposé de faire une page BD régulière pour Soixante-Quinze quand l’équipe du 13 du Mois a lancé ce magazine. Elle parle de la vie de famille parisienne, sujet que je connais bien.

Je travaille aussi sur un projet appelé Cabane 13 avec Sibylle Ristroph, une copine de mon quartier qui fait de l’illustration jeunesse. Notre idée était de faire une collection de motifs qu’on vendrait à des sociétés de prêt-a- porter. C’est un domaine qu’on ne connaissait pas. On pensait vendre à des sociétés de mode, et en fait des gens nous ont demandé des illustrations pour des sites internet. Deux directeurs artistiques de maisons d’éditions jeunesse nous ont également proposés de travailler avec eux. Finalement, on n’a pas encore fait d’incursion dans la mode !

Pourquoi Paris ?
J’ai eu un flash. J’ai été élevée en banlieue parisienne. C’est une banlieue résidentielle où il n’y a absolument pas de vie dans les rues. Le seul truc un peu sympa et vivant c’est le centre commercial Velizy 2 où j’ai du coup passé beaucoup de samedi après- midi ! Quand je suis venue faire mes études à Paris je n’y habitais pas encore et je n’avais qu’une seule envie c’était d’y vivre. Je garde un souvenir émerveillée du moment où je me suis installée en colocation à Paris. La vie de quartier, les petits commerçants. Et j’aime toujours autant la capitale !