Véritable appel au secours, ce monologue frontal est tiré d’une œuvre italienne à succès.
Mère de famille de la classe ouvrière, Juliette vit un quotidien teinté d’alcool, d’émissions télévisées abrutissantes et de devoir conjugal au Viagra. Lasse, elle a reporté tous ses espoirs sur sa fille. Seulement, elle aurait préféré voir celle-ci sur le plateau de son émission de téléréalité favorite plutôt qu’au bras d’un immigré. Petit à petit, confrontée à ses échecs – ceux de son accession sociale, de sa solitude et de sa fille – celle qui compte l’argent au centime près et a tiré un trait sur ses rêves sombre dans la folie la plus noire.
C’est cette histoire que raconte la pièce dramatique Rien, plus rien au monde jouée au théâtre de la Contrescarpe par Amandine Rousseau, tous les mardis jusqu’au 31 mars 2020. Ce monologue intérieur tragique, féroce, banal, délirant et cinglant est tiré de l’ouvrage du même nom publié en 2006 par Massimo Carlotto, l’un des maîtres du roman noir italien contemporain.
Avec un réalisme psychologique percutant, l’auteur met en scène une vision cruelle des sociétés européennes en abordant aussi bien le sujet de la classe ouvrière que celui du manque de travail, de la difficulté à joindre les deux bouts quand on n’est plus productif, de l’absence totale de perspectives, de la frénésie de consommation pour se sentir vivant mais aussi de la télé comme seul modèle et moyen d’évasion face à la noirceur de l’existence.
Informations pratiques :
Rien, plus rien au monde
Théâtre de la Contrescarpe
5 Rue Blainville
75005 Paris
- J’ajoute
dans ma To Do - J’ y suis allé,
je valide - J’ y suis allé, je ne conseille pas